En marge de la célébration de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, l’ONG SOPADI, en partenariat avec la Burundi Shining Star University (BSSU) de Nyamutobo, a lancé ce jeudi 20 novembre 2025 un ambitieux projet d’incubation des jeunes consacré au développement des chaînes de valeur du secteur agropastoral. Soutenu par FIDA Burundi via le PRODER, ce projet sera mis à en oeuvre dans les 7 anciennes communes de l’ancienne province de Ruyigi.

Lors des sensibilisations, le Recteur de la BSSU a rappelé que cette initiative cadrerait parfaitement avec la vision de l’université, qui s’est fixée comme principe de préparer chaque lauréat à sortir avec une idée de projet concrète. « Nous avons aussi une filière dédiée à l’entrepreneuriat. L’université a la capacité non seulement de mener des recherches, mais aussi de transférer des savoirs et des compétences », a-t-il souligné.

Dans son exposé très remarqué, le Directeur des services académiques de la BSSU a expliqué pourquoi l’université est particulièrement bien préparée pour porter un projet de promotion de l’entrepreneuriat. Il a retracé l’évolution des universités, des premières institutions du XIIᵉ siècle jusqu’aux établissements du XXIᵉ siècle, montrant comment la vocation universitaire est passée de la simple transmission du savoir à la création et au transfert d’innovations. « Les universités modernes ne se limitent plus à former ; elles incubent, elles accompagnent, elles transforment. BSSU s’inscrit pleinement dans cette quatrième génération d’universités orientées vers l’impact socio-économique », a-t-il expliqué, renforçant ainsi la pertinence de l’engagement de l’université dans ce programme.

Pascal Bizindavyi, coordonnateur national de l’Incubateur SOPADI, a pour sa part présenté un aperçu sur l’entrepreneuriat. Dans le cadre du programme d’incubation, il a encouragé les jeunes à proposer des idées audacieuses et innovantes, rappelant que l’objectif est de sélectionner et d’incuber les projets les plus prometteurs. « Nous invitons les jeunes à penser différemment et à saisir cette chance unique», a-t-il insisté.
Pascal renchérit que le projet cible les jeunes filles ou femmes de 15 à 35 ans et les garçons ou hommes de 18 à 35 ans issus de des collines de la commune. Il vise à renforcer leurs capacités techniques, à leur offrir un accompagnement personnalisé et à encourager la création de entreprises agroalimentaires locales viables, et des entreprises collectives d’au moins 5 personnes, capables de contribuer à l’économie de leur milieu.
Dès le vendredi 21 novembre 2025, il a souligné que l’équipe de SOPADI devrait commencer l’enregistrement des jeunes intéressés, marquant le coup d’envoi d’un processus qui témoigne de l’enthousiasme croissant de la jeunesse burundaise en général, et celle de Ruyigi en particulier, pour l’entrepreneuriat.