Chaque année, durant la période du 25 Novembre au 10 Décembre, tous les pays du monde en collaboration avec les acteurs internationaux et nationaux mènent des activités intenses de prévention et de réponse des violences basées sur le genre. Dans la sous-préfecture de PAOUA, Préfecture de l’OUHAM PENDE en République Centrafricaine, l’ONG SOPADI a réalisé une série d’activités depuis le lancement de la campagne jusqu’à la clôture le 10 Décembre 2021.
Elle a mené à travers son staff et les activistes communautaires des activités d’éveil de conscience sur les violences faites aux femmes et ses conséquences. Motivés et engagés dans la transformation des normes socio cultures néfastes à l’épanouissement de la femme, 60 activistes et 9 staffs en-t-shirt orange ont pris part aux cérémonies du lancement officiel de cette campagne. Après les discours émouvants sur les violations observées dans la sous-préfecture de PAOUA prononcés par les différents acteurs en récurrence la représentante des femmes et du HCR, SOPADI a saisi une occasion de s’entretenir avec les activistes sur la planification durant cette campagne.
Les activistes ont démontré une créativité et un dynamisme inestimables dans les réalisations des théâtres interactifs suscitant des échanges entre les membres de la communauté. 950 personnes dont 400 femmes, 255 hommes, 145 filles et 150 garçons âgés de 15 à 25 ans ont participé à cette campagne à travers les théâtres communautaires et danses traditionnelles. 4 réunions d’échanges avec les leaders des communautés et religieux au nombre de 120 participants dont 75 hommes et 45 femmes sur le changement de comportement. L’exercice de l’approche FADESO sur le déséquilibre de pouvoir entre l’homme et la femme a suscité des discussions sur les opportunités très limitées chez les femmes.
Une femme représentante d’une association des femmes de Beboura a témoigné : « le manque ou l’accès très limité de la femme aux ressources financières constitue un blocage à la participation dans les instances de prise de décision. J’aurais aimé me faire élire en qualité de chef de groupe mais compte tenu du manque des frais de participation exigés de 5000 fca, je ne me présenterai pas aux élections futures. Je demande aux autorités politiques de Paoua de supprimer cette condition à l’endroit des candidates féminines pour encourager notre participation ».