Ce vendredri, 22 novembre 2024, à Ruyigi a eu lieu le lancement officiel des projets pour la prévention des conflits et l’autonomisation économique des femmes, soutenus par le Fonds des Femmes pour la Paix et l’Action Humanitaire via ONU Femmes Burundi. Rehaussé par la présence du Secrétaire Permanent du Ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, du Gouverneur de Ruyigi, du Conseiller Juridique du Gouverneur de Cankuzo, les Administrateurs des communes des deux provinces et représentants des organisations non gouvernementales, cette cérémonie illustre l’engagement collectif envers le développement inclusif.
Dans son discours d’accueil, Tabu Emerencienne, Gouverneur de Ruyigi, a exprimé sa satisfaction quant à l’impact de ces projets :« Quand une femme est autonomisée financièrement ou a une activité génératrice de revenus, la famille et la communauté se développent. » Elle a également souligné l’importance des initiatives comme le centre multimédia de Ruyigi, qui aide les jeunes à se familiariser avec les technologies de l’information et de la communication.
Selon , des défis persistants pour les femmes,malgré les efforts consentis, les femmes restent sous-représentées dans les sphères décisionnelles, en grande partie à cause de l’analphabétisme et des barrières culturelles. « À Ruyigi, le taux d’abandon scolaire des filles dépasse 70 % par rapport aux garçons, ce qui limite leur participation aux processus politiques et de gouvernance. »
Pour pallier ces défis, ONU Femmes a mobilisé des ressources et soutenu des projets visant à renforcer le leadership des femmes et leur inclusion dans la résolution des conflits.
Théophile Ndarufatiye, Secrétaire Permanent au Ministère ee L’intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, a rappelé que ces projets s’inscrivent dans la vision 2040-2060 du Burundi. Il a adressé des recommandations aux partenaires :
- Alignement stratégique : Les initiatives doivent contribuer à l’autonomisation des femmes tout en répondant aux priorités nationales.
- Renforcement de la coopération : Une collaboration étroite entre institutions nationales, acteurs locaux et partenaires internationaux est cruciale pour maximiser l’impact.
- Durabilité et impact local : Les projets doivent inclure des mécanismes de suivi et d’évaluation pour garantir des résultats pérennes.
« Il est impératif que les autorités administratives soient impliquées à tous les niveaux pour assurer une mise en œuvre harmonieuse des projets. Ces projets ne se limitent pas à leur mise en œuvre immédiate ; ils construisent un avenir meilleur pour nos femmes, nos familles et notre nation », a-t-il ajouté.
Lors de sa présentation, Cynthia Akimana a rappelé que le Fonds des Femmes pour la Paix et l’Action Humanitaire finance des projets au Burundi depuis 2016. Actuellement, ces initiatives viennent de financer les provinces Ruyigi et Cankuzo. L’organisation locale SOPADI (Solidarité pour la Paix et le Développement Intégré) a été sélectionnée pour la mise en œuvre.
En travaillant ensemble pour relever les défis de l’éducation, de la culture et de l’inclusion, ces initiatives promettent de transformer durablement les communautés locales, en accord avec les objectifs nationaux de paix et de développement.